Bonjour le monde-poubelle!


Bonjour le monde-poubelle! Samedi 15 novembre 2003, le porte-avions “Clémenceau”, ancienne gloire de la marine française, est revenu en France au terme d’un périple d’un mois dans la Méditerranée. Le vaisseau fantôme sera désamianté, mais le lieu du démantèlement n’a pas encore été trouvé. Les “verts” français seraient bien inspirés de le surveiller: au point où il en est, il pourrait être tenté de remonter le Rhône, le bougre!

Mercredi 12 novembre 2003, le premier d’une flotte de 13 navires américains contenant des produits toxiques est arrivé à Hartlepool, au nord-est de l’Angleterre. Répondant au doux nom de Caloosahatchee, il doit être démantelé dans les cales d’un chantier naval ad hoc. Forcément inquiètes, les associations de défense de l’environnement ne peuvent que regarder accoster ces “bombes flottantes” destinées à la casse.

A peu près au même moment, on apprenait que le sous-marin américain Hartford, un cinq étoiles de la technologie armé de missiles nucléaires, s’était échoué par 110 mètres de fond, le 25 octobre 2003, dans une zone touristique au large de la Sardaigne. 119 hommes à bord, un scénario qui ressemble à celui d’”Octobre Rouge”, vous savez ce submersible invisible dont le commandant Marko Ramius, sorte de capitaine Nemo de l’ère soviétique, avait été incarné en son temps sur les écrans par Sean Connery. Le silence et le mystère qui entourent l’incident n’ont rien pour rassurer la population de l’archipel de la Maddalena qui abrite une base américaine. Beaucoup de ses habitants ne s’expliquent toujours pas pourquoi, le 20 octobre 2003, ils furent réveillés en pleine nuit par un énorme bruit ressemblant à une explosion.

Et puisqu’on est dans les bruits et chuchotements, demandons-nous encore ce qui a motivé le gouvernement italien à cacher jusqu’au moment de sa décision, le 13 novembre 2003, la promotion de Scanzano Jonico, un village pittoresque de la Basilicate (sud de l’Italie) au rang de site “national” de déchets radioactifs. 80.000 tonnes de rebuts provenant des centrales nucléaires désaffectées doivent y être entreposés entre des couches d’argile à 900 mètres de profondeur. Les autorités locales auraient bien aimé être informées plus tôt. On attend de savoir si la procédure sera plus transparente en Allemagne, un pays qui s’apprête à démanteler sa première centrale nucléaire, et en Suisse où le débat sur les déchets nucléaires paraît singulièrement atone.

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