Les fuites lentes sont toujours les plus insidieuses. Parce que personne n’en parle. Une dizaine de journalistes ont quitté la “Weltwoche” au cours des derniers mois. Ils avaient beaucoup de peine à s’identifier au ton blochérien de l’hebdomadaire zurichois. Le comble est que l’artisan de cette culture insulaire, le rédacteur en chef, Roger Köppel, parte à son tour, appelé à des destinées allemandes: il dirigera la rédaction du quotidien “Die Welt”. Pour lui succéder à la “Weltwoche”, on parle de Kurt W. Zimmermann (ex-TA Media) ou Markus Gisler (ex-”Cash”). Peu probable toutefois que le ton change à la “Weltwoche”, un journal aux mains de personnalités (le banquier Pierre Mirabeaud, le financier Tito Tettamanti et quelques Blochériens) dont la plus grande qualité n’est pas l’ouverture à l’Europe.
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