Un signe? Dans son édition du 15 février 2005, le “Corriere della Sera” se fait l’exégète du Radeau de la Méduse. Alastair McEwen, le traducteur des livres d’Umberto Ecco, se demande ainsi s’il faut voir dans le tableau peint par Géricault vers 1819 une métaphore de la France à un moment dramatique de son histoire (la Révolution, les guerres napoléoniennes) ou bien une figuration de la bonne vieille condition humaine. “Dans cette dernière hypothèse, écrit McEwen, la mer représenterait la vie et les occupants du radeau une humanité condamnée à s’accrocher à une embarcation fragile qui dérive au gré d’éléments infiniment plus forts qu’elle”. L’auteur de la peinture avait-il seulement la réponse? Sibyllin, Géricault laissa planer le doute jusque sur son lit de mort, rapporte McEwen. L’une de ses dernières phrases aurait été: “Le Radeau de la Méduse? Bah, une vignette”.
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Christian Campiche. La Maraude, 2021 - 221 pages
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«Chroniques du Médusé 2022-2024» est le titre du recueil rassemblant les éditoriaux de Christian Campiche dans infoméduse, couvrant une période de deux ans. Il succède aux «Chroniques du Médusé 2017-2020» et aux « Chroniques du Médusé 2020-2022 » . Le livre à tirage limité peut être obtenu au prix de CHF 20.- + frais d’expédition auprès de l’éditeur en formulant une demande à l’adresse suivante: contact@lameduse.ch