Cette fois il utilise la méthode forte puisqu’il attaque directement en justice 8 personnes, administrateurs ou réviseurs de la SA du Journal de Genève et Gazette de Lausanne. Les griefs vont du faux dans les titres à la gestion déloyale en passant par l’abus de confiance, l’escroquerie et les faux renseignements sur des entreprises commerciales.
En 1998, la fusion du “Journal de Genève et Gazette de Lausanne” et du Nouveau Quoditien aboutissait à la naissance du “Temps”. Toutefois, estime Pierre Engel, “les organes responsables de la SA du JdG/GdL ont aliéné le Journal alors que ce dernier, grâce aux efforts acharnés de ses cadres et de ses rédacteurs, remontait la pente des déficits de gestion. Ces mêmes organes, au mépris de la loi sur les cartels, qui soumet à l’autorisation préalable les concentrations projetées, ont, dès l’été 1997, bradé locaux, fichiers et archives en faveur des séides de la concentration”.
Déposée le 2 août 2005, la plainte pénale a été classée le 29 août par le procureur genevois Dario Zani. Selon ce dernier, les préventions sont insuffisantes. Mais le professeur genevois a déposé le 9 septembre un recours devant la Chambre d’accusation à qui il appartient désormais de déterminer si la plainte est recevable. L’affaire n’est donc pas près de trouver son épilogue et pourrait se prolonger de longs mois encore.
(1) Article paru dans “La Liberté” du 12 octobre 2005