Dans un passé récent, les Suisses ont eu la chance de pouvoir voter sur plusieurs objets susceptibles de conditionner leur manière de vivre. L’un d’eux a trait à la privatisation de l’électricité, qu’ils ont refusée. Un autre aux organismes génétiquement modifiés, qui ne sont pas près de finir dans leur assiette, grâce à l’acceptation d’un moratoire. Ce droit de s’exprimer est un privilège que la population helvétique doit à la démocratie directe. Un système qui n’est toutefois pas un acquis: il a fallu lutter pour le conquérir et il faut se battre pour le conserver. Tous les Suisses en sont-ils conscients? Lovés dans le confort du train-train consumériste n’avons-nous pas tendance à oublier que la liberté n’est pas un statut gagné d’avance? Un parallèle peut être établi avec l’arrivée des journaux gratuits financés par la publicité qui donnent l’illusion que l’information est un dû. Alors que rien n’est moins vrai. L’information se mérite et se paie. Tel est aussi le message de l’appel “Presse romande – L’information en danger” (accessible sur notre rubrique “Débats”) qu’un groupe de journalistes a lancé au début de l’automne 2005. Les échos recueillis à ce jour montrent que le souci de préserver les journaux du diktat des annonceurs est loin d’être le fantasme d’une minorité.
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