Manifestement, l’info est sacrifiée au profit de la téléréalité sur l’autel de l’audimat. C’est alors qu’intervient economiesuisse. L’organe faîtier des entrepreneurs publie une étude comparative destinée à prouver que le Téléjournal passe par-dessous la jambe l’actualité économique. Il semblerait en fait que c’est Nestlé qui a mis le feu aux poudres. La multinationale aurait très mal supporté l’absence de tout reportage sur son usine modèle d’Orbe, dans laquelle elle a investi beaucoup d’argent.
Chantal Balet, responsable romande d’economiesuisse, invoque le statut de service public de la TSR pour critiquer vertement cette dernière. Mais le directeur de la TSR Gilles Marchand évacue d’un revers de la main ces remontrances, qu’il qualifie de “grotesques”. Puis, devant les titres de la presse, la TSR hausse le ton.
«Il est pour le moins choquant que Nestlé mène une fronde réclamant une augmentation de la couverture de la TSR sur ses activités, alors qu’elle est une des entreprises les plus fermées et refuse la plupart des interviews télévisuelles”, lance Jean-Philippe Schaller, porte-parole de la Communauté des journalistes, réalisateurs et assistants de réalisation de la TSR.
Nestlé réagira-t-elle ou laissera-t-elle couler, confiante dans le sentiment qu’à terme son numéro aura servi à quelque chose? La suite au prochain numéro.