Dans son carnet du samedi 6 mai 2006, le rédacteur en chef du “Matin” postillonne sur les “vieux crocodiles” qui ne partagent pas sa vision de la presse. Quelques jours plus tôt, dans l’émission de la télévision romande “Infrarouge”, il s’était fait accrocher par des confrères qui lui reprochaient sa futilité dans son approche de l’information. Prétexte au débat: la publication en première page de la photo du président de la Confédération en maillot de bain. Réplique de Peter Rothenbühler: au moins les jeunes sauront à qui ressemble le premier personnage du pays. Sur ce, on tourne la page et on regarde l’actualité du jour. Genève ne sait plus comment gérer son Université en proie à des irrégularités comptables. Et Lausanne de se demander si son vaisseau amiral hospitalier, dont le neurologue en chef est accusé de détournement de fonds, n’est pas l’iceberg qui cache la banquise. Pourquoi en est-on arrivé là? Pourquoi l’arc lémanique ressemble-t-il toujours plus à une république bananière? Peu de chance de trouver la réponse dans les pages “pipeules” du “Matin”. Ou plutôt si: en observant bien tous ces petits copains qui se serrent les coudes, un verre de champage à la main, peut-être découvrira-t-on l’un ou l’autre acteur des scandales de demain.
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