Directrice de Nestlé Suisse, Nelly Wenger joue gros avec les cubes Cailler dessinés par Jean Nouvel. Ces emballages sont un flop, si l’on en croit une étude d’un consultant en marketing renommé. Depuis le lancement de cette coûteuse opération en février 2006, les ventes de chocolat Cailler ne cesseraient de chuter. Au mois de mai, la culbute atteindrait même 32%, nous annonce un journal du dimanche alémanique. Si ces chiffres devaient se confirmer, on se poserait de sérieuses questions sur la politique de communication de Nestlé. En avril 2006, répondant aux premières critiques, le groupe alimentaire mandatait une étude de marché dont il ressortait que les ventes de Cailler avaient enregistré une hausse de 152% à l’issue du premier mois de commercialisation. Parallèlement, Nestlé payait aux journaux une page entière de publicité pour faire passer le message. Mais la maison veveysanne omettait de préciser que le sondage excluait les 750 points de vente Denner, un discounter qui ne veut plus du Cailler “nouvellisé” sur ses étalages, parce qu’il est trop cher. La morale de cette histoire, finalement des plus confortantes, est que les consommateurs ne sont pas tous des truffes.
Laisser un commentaire
Les commentaires sous pseudonyme ne seront pas acceptés sur la Méduse, veuillez utiliser votre vrai nom.