Les livres et la musique sur internet, les gratuits de la presse et maintenant les musées … tout cela débouche inévitablement sur la culture zéro. Et c’est normal puisque je ne dépense rien! Et il ne s’agit même plus d’argent mais d’implication personnelle faite de curiosité, d’exigence et de spiritualité.
On ne peut amalgamer la culture à un produit de consommation à forte valeur ajoutée publicitaire. Ceux qui introduisent la gratuité pour amener un public essentiellement jeune à s’intéresser à la culture, nient la valeur même des actions à forte valeur ajoutée intellectuelle ou spirituelle.
A mon avis, la culture n’est pas un objet de consommation, elle consiste en une démarche personnelle, un engagement de l’individu pour aller chercher autre chose, qui, peut-être dans un premier temps, le heurtera, le dépassera, avant de lui apporter une réponse aux questions existentielles qu’il se pose.
Alors, revenons-en aux jeunes. Ont-ils envie de se poser des questions existentielles? En tout cas, même s’ils en ont envie, dur dur! Trouvent-ils le temps et un espace suffisamment vierge pour aller chercher autre chose, pour aller vers une autre dimension de l’être?
C’est là que la vraie culture, trouve sa place. Celle que l’on va chercher quand on fait le vide autour de soi, quand on a touché le fond et que l’on remonte à la surface. Cette démarche relève d’un choix individuel, qui est tout, sauf gratuit. La vie, qu’elle soit de courte ou de longue durée, nous est peut-être donnée pour le faire? Alors? Aucune vie n’est gratuite!