L’affaiblissement de la conjoncture se fait sentir, on observe une nette correction des cours du baril d’or noir. Faut-il en conclure pour autant que la hausse du pétrole est révolue? “Probablement pas”, répond la banque Wegelin & Co dans une brochure destinée aux investisseurs. “Les prix sont appelés à reprendre l’ascenseur sur le long terme et cela pour deux raisons: l’augmentation structurelle de la demande en provenance des pays émergents et la stagnation de l’offre. (…) Les investissements dans de nouveaux projets d’extraction sont insuffisants du fait des importants risques politiques liés aux pays riches en matières premières.”
Bon pour l’UBS mais pas pour l’Inde
Ce qui est bon pour l’UBS ne l’est pas forcément pour la population indienne. Interrogé par Marianne Hochuli dans une brochure d’Alliance Sud et de la Déclaration de Berne consacrée aux accords bilatéraux de libre-échange entre la Suisse et les pays du Sud, l’économiste indien Kavaljit Singh estime que la libéralisation du secteur bancaire ne peut être dissociée de la réalité de son pays: un paysan se suicide toutes les 30 minutes. Le manque d’accès des communautés rurales à des crédits avantageux est l’une des principales causes de la détresse économique de nombreux fermiers. “Les banques suisses sont-elles intéressées à offrir des services simples aux travailleurs ruraux sans terre et aux habitants pauvres des villes, ou sont-elles surtout attirées par les nouveaux millionnaires et investisseurs?”