Technique d’hier pour demain: le générateur à piston libre


Le générateur à pistons libres est issu des travaux d’un inventeur argentin, le marquis  Raul Pateras Pescara de Castelluccio, né à Buenos Aires en 1890 et décédé à Paris en 1966. Dans les années 20 le marquis avait besoin d’un compresseur léger pour équiper un hélicoptère de son invention. 

En réalité, ce fut surtout comme  compresseur de chantier où pour alimenter des turbines à gaz que son appareil rencontra un certain succès dans la première moitié du XXème siècle.

Il équipa même dans les années 1950 deux locomotives de 2 400 CV de la SNCF  sans pour autant que ce soit une réelle réussite : les pannes étaient nombreuses et la puissance maximum ne fut jamais atteinte. En revanche, ce générateur fut passablement utilisé dans la marine. Le principe de l’absence d’embiellage était séduisant et la théorie en était enseignée de mon temps à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich.

 

C’est dans un nouveau rôle que l’invention du marquis pourrait faire un come-back retentissant. L’avènement de la voiture électrique qui ne saurait tarder fera en effet appel à un générateur électrique embarqué pour élargir son rayon d’action comme l’atteste la Chevy Volt (voir www.lameduse.ch du 19.09.08) et le générateur électrique à piston libre pourrait bien être le candidat idéal. À ses qualités thermique et mécanique s’ajoute alors la combinaison avec un générateur électrique linéaire, toujours sans liaison mécanique. A long terme, la solution sera sans doute la pile à combustible, mais en attendant que la maîtrise des membranes soit complète en coût et en durabilité, le générateur à piston libre devrait avoir de beaux jours devant lui.

  

“Dans ces appareils, les pistons ne jouissent, en réalité, que d’une liberté dirigée qui, bien entendu, ne saurait alors jusqu’à l’anarchie. On doit, en effet, les asservir aux conditions techniques, et l’art de l’ingénieur a consisté, depuis de nombreuses années, à imposer à ces pistons libres la résultante des lois que j’ai été amené à établir avec mes collaborateurs. C’est à dire que nous avons dû les éduquer pour qu’ils fassent un bon usage de leur liberté et nous conduisent au résultat recherché. Sans autre réserve, on peut dire néanmoins que les pistons sont libres du fait qu’ils ne sont pas solidaires d’une bielle, d’une manivelle et d’un volant, et que, par conséquent, ils ne sont pas obligés de réaliser un mouvement sinusoïdal plus ou moins déformé. “

Raul Pateras Pescara de Castelluccio
http://www.pateras-pescara.net/moteurs_pistons_libres.html

Tags: , ,

Laisser un commentaire

Les commentaires sous pseudonyme ne seront pas acceptés sur la Méduse, veuillez utiliser votre vrai nom.

Mentions légales - Autorenrechte

Les droits d'utilisation des textes sur www.lameduse.ch restent propriété des auteurs, à moins qu'il n'en soit fait mention autrement. Les textes ne peuvent pas être copiés ou utilisés à des fins commerciales sans l'assentiment des auteurs.

Die Autorenrechte an den Texten auf www.lameduse.ch liegen bei den Autoren, falls dies nicht anders vermerkt ist. Die Texte dûrfen ohne die ausdrûckliche Zustimmung der Autoren nicht kopiert oder fûr kommerzielle Zwecke gebraucht werden.