Le plan de sauvetage du secteur financier américain ne constitue pas une entorse aux règles du libre marché, estime le président du conseil d´administration de l´UBS dans les colonnes du “Blick”. Selon Peter Kurer, il s´agit davantage d´une intervention “pleine de bon sens et raisonnable”. Peter Kurer, on le comprend, attend beaucoup du plan adopté par le Congrès américain car sa banque est lourdement engagée aux Etats-Unis. Mais il est incapable de dire si les mesures contenues dans le plan s’appliqueront aussi aux banques non américaines.
Suggestion de La Méduse: si l’Etat doit sauver la finance victime de la mégalomanie de quelques flambeurs, qu’il commence d’abord par élever le montant des sommes remboursées aux clients en cas de faillite. La Suisse est l’Etat le plus radin au monde; déplafonner la garantie de 30.000 francs serait aussi le meilleur moyen de redonner confiance aux clients tentés de retirer leur argent pour le placer à la Poste, par exemple, provoquant ainsi l’effet domino susceptible de favoriser la faillite de la banque avec ses conséquences sociales dramatiques.