“Nous sommes un pays démocratique, pluraliste, civilisé, fondé sur le partenariat social. Les militants syndicaux, on ne les bute pas en Suisse: on les licencie.”
“Le plus grand groupe de presse de Suisse, Tamedia, a licencié les deux présidents des commissions du personnel de ses deux principaux quotidiens payants, le “Tages Anzeiger” et le “Bund”. Officiellement, leur activité syndicale n’y est pour rien: ils font simplement partie d’une charrette de soixante licenciés pour raisons économiques (alors que le groupe a réalisé 106 millions de bénéfices en 2008). Mais, malencontreux hasard, ils ont été licenciés deux jours après une manifestation d’employés des deux journaux, en plein processus de fusion.”
“Un hasard, on vous dit. Et contre le hasard, que peut le gouvernement, à part signer un «partenariat» pour défendre les droits syndicaux chez les autres ? Le Conseil fédéral refuse de prévoir dans la loi suisse la réintégration des syndicalistes licenciés parce que syndicalistes.”
(Extrait de l’éditorial de Pascal Holenweg sur son blog http://causetoujours.blog.tdg.ch)