Bonnes gens, n’imitez pas Polanski mais Ospel. Faites comme les aventuriers de la finance: risquez l’argent des autres au casino, vous n’irez pas en prison. Au contraire, vous serez récompensés! Suivez l’exemple de Marcel Ospel. Après avoir quitté l’UBS en laissant cette dernière en état de banqueroute virtuelle, le vertueux banquier s’est empressé de doubler ses possessions dans la région de Gstaad. Il a acheté, on ne sait pas comment, un chalet d’alpage sur les hauteurs de Rougemont, en pleine zone agricole. Généreuse, la Commission foncière vaudoise a accordé à l’ex-patron de l’UBS une dérogation exceptionnelle. L’association Pro Natura a bien tenté de s’opposer à cette main-mise citadine sur une parcelle située dans une réserve naturelle, mais nul ne se fait d’illusions. Dans la pratique, en effet, les municipalités suivent les recommandations du canton. Or celui-ci vient de préaviser favorablement la demande de M. Ospel de transformer le rural, situé hors zone à bâtir, en résidence secondaire, nous apprend le quotidien « 24 Heures ». La syndique de Rougemont et le député Luc Recordon se disent écoeurés mais la loi ne serait pas violée, jurent les juristes. Lesquels font passer le message: « M. Ospel est un citoyen comme un autre »… Le brave homme.
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