Des gardiens de sécurité employés par la mairie de Pécs, dans le sud la Hongrie, ont occupé, au début du mois d’octobre, le siège de Pécsi Vizmû Zrt, le réseau de distribution d’eau de la ville détenu à 48,05% par le groupe français Suez Environnement, relate le “Journal francophone de Budapest” (www.jfb.hu). Les représentants de la multinationale française n’ont pas pu rentrer dans le bâtiment et ont été substitués par des cadres d’une nouvelle société créée par la mairie, Tettye Forrásház Zrt. Depuis, les gens de Suez ont pu regagner leurs bureaux mais c’est Tettye qui gère désormais la distribution de l’eau à Pécs.
Le journal précise que ces changements “pour le moins brusques” ont eu lieu après la dénonciation, par la municipalité de Pécs, du contrat avec Suez. Un contrat dont l’échéance était pourtant fixée à 2020. Le maire de Pécs a expliqué cette décision par le fait que “Suez proposait l’eau à un prix trop élevé.”
Intervenant en tant que médiateur, le gouvernement hongrois ne parvient pas à désamorcer la crise.
Partout où les Français se chargent de la distribution de l’eau potable il y a des problèmes. Si on leur cède la population est prise en otage et devra s’acquitter des prix fixés par ce distributeur agréé qui ne se gêne pas de distribuer des pots-de-vin pour s’accaparer d’un marché.
Il y a quelques années le canton du Valais a voté une loi sur l’eau qui interdit la mise en fermage de ce bien si précieux suite à des tentatives d’implantation d’entreprises hexagonales. Pas fou les Valaisans !