Un journal qui jette un pont entre Genève et New York


PAR CHRISTIAN CAMPICHE

Toute initiative dans le domaine de la presse écrite mérite un coup de chapeau par les temps qui courent et nous ne bouderons pas notre plaisir à parler d’un nouveau magazine mis en vente dès aujourd’hui dans les kiosques, «The Global Journal». 100 pages entièrement en anglais, soigneusement illustrées et destinées à rassasier la soif de transparence en matière de gouvernance mondiale. Plus prosaïquement encore, «The Global Journal» est «le conte de deux villes», Genève et New York, titre dans son éditorial le fondateur de la revue, Jean-Christophe Nothias.

Destin pour le moins original que celui de ce journaliste français établi à Genève, un parcours qui va du mensuel «Actuel» du temps des pionniers au quotidien «Le Monde» en passant par «Le Jour» et «Mediapart». «The Global Journal» est le fruit d’un choc des différences. Adepte de la Grosse Pomme, parfaitement bilingue, Nothias se définit un peu comme un bouilleur de cru. Son cognac résulte d’une alchimie entre deux cités qui symbolisent le mélange des cultures. Quelques images utilisées par Nothias: «Le Léman et Manhattan sont carrément complémentaires. Prenez une carte et regardez: l’un est le soulier, l’autre le pied.» Ou encore: «Genève est la cuisine d’un menu diplomatique servi à New York».

Inédite est la réalisation du magazine fabriqué des deux côtés de l’Atlantique. Direction à Genève, «editing», maquette et impression aux Etats-Unis, rédaction partagée entre les deux villes et les journalistes venus du monde entier. Au menu du premier numéro, notamment: l’après-Copenhague, les dessous de la microfinance, l’Espagne à l’ère de l’énergie solaire, des critiques d’ouvrages centrés sur des enjeux planétaires ou des hommages à des acteurs globaux, galerie de portraits de personnalités vivantes ou disparues.

«The Global Journal» paraîtra en mensuel à compter du mois d’octobre. Le tirage initial prévu est de 25 000 exemplaires. Parmi les auteurs, on relève les noms de plusieurs journalistes francophones ou anglo-saxons. Neil MacFarquar écrit pour le «New York Times», Marielle Court pour «Le Figaro», Peter Reiner pour «The Christian Science Monitor». «Il est grand temps que les médias commencent à se préoccuper des acteurs de la gouvernance mondiale sous toutes les coutures», conclut l’éditeur.

Article paru dans “La Liberté” du 8 juillet 2010

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