Les dircoms et autres façonneurs d’image sont sur pied de guerre: la campagne électorale pour la succession de Hans-Rudolf Merz a commencé.
PAR CHRISTIAN CAMPICHE
Les portraits des deux papables radicaux sont touchants. Ils promènent les deux leurs chiens, ils sont attachés à leur foyer. On sent, chez les commentateurs, une tendresse particulière pour l’élément masculin du duo favori.
Johann Schneider-Ammann est un homme d’affaires, un poids-lourd de l’économie grâce à l’entreprise qu’il dirige et qui est propriété de la famille de son épouse. Président du puissant lobby des fabricants de machines, il exerce également de hautes fonctions au sein d’économiesuisse, le patronat des patrons.
Sa rivale, Karin Keller-Sutter, a pour elle sa longue expérience politique – elle siège au gouvernement saint-gallois – mais elle souffre d’un défaut incontestable pour le “Filz”, le repère radical de Zurich: l’économie ne semble pas sa tasse de thé. Ce n’est pas pour rien que la “NZZ” du 9 août 2010 insiste sur son profil d’artisane de mesures musclées contre les hooligans, une vocation trop limitée au goût du quotidien proche de la droite radicale.
L’économie est bien l’enjeu de cette élection. Et au-delà d’elle, la cuisine des partisans de l’atome. Ces derniers piaffent d’impatience, ils aimeraient construire sans tarder deux centrales nucléaires. Johann Schneider-Ammann n’a jamais caché sa sympathie pour un tel projet. Au gouvernement, il serait l’homme parfait pour faire avancer le dossier.
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[…] frotter les mains. L’arrivée de Johann Schneider Ammann à l’Economie fait son beurre (La Méduse, 9 août 2010 ). Avec la rocade qui permet à Doris Leuthard, fervente partisane de l’atome, […]