Dix ans après la tragédie du Kursk, l’Arctique demeure une poudrière nucléaire dénonce le journaliste scientifique zurichois Jacopo Pasotti dans “La Repubblica”. En 2000, ce sous-marin russe sombrait dans la mer de Barents à la suite d’une explosion dont les causes n’ont jamais été élucidées. 118 marins perdirent la vie.
Pasotti écrit que le passage du nord-est qui relie la Scandinavie aux ports d’Asie orientale est une véritable poubelle radioactive. “La Russie, poursuit l’observateur, ne semble pas avoir le contrôle total du destin de ses déchets radioactifs. En mai 2010, un navire transportant des résidus nucléaires a coulé à pic dans le port d’Aleksandrovsk. La nouvelle n’a même pas été révélée par les autorités norvégiennes, en dépit d’un accord entre les deux pays prévoyant la notification d’accidents nucléaires dans les zones frontières.
Donnant-donnant? Plusieurs compagnies pétrolières sont sur le point d’entreprendre des travaux d’exploration au large des côtes norvégiennes malgré les critiques des ONG environnementales qui craignent un nouveau “Deepwater”. “Les majors du pétrole n’ont rien appris du désastre BP dans le golfe du Mexique”, se désole un expert cité par le quotidien romain.