Près de 40 ans après la lutte menée par Lanza del Vasto contre l’extension d’un camp militaire, le gaz de schiste est le nouveau combat des défenseurs du Larzac. Sous ce titre, “L’Indépendant“, quotidien du Languedoc-Roussillon, publie un article consacré à la mobilisation contre trois permis d’explorer délivrés par le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du développement durable et de la Mer, du temps où il était dirigé par Jean-Louis Borloo.
La surface concernée couvre un large territoire de Montélimar à Montpellier. “Les sous-sols argileux de l’Hérault, de la Lozère, de l’Aveyron, de l’Ardèche et de la Drôme, relève le journal, sont susceptibles d’abriter ces fameux gaz souvent nommés ‘non conventionnels’ qui pourraient, selon le journaliste Fabrice Nicolino ‘représenter au moins quatre fois les réserves de gaz jusqu’ici connues’. Une manne pour les groupes pétroliers qui lorgnent donc sur ce territoire naturel et sauvage. Lesquels, pour se défendre, affirment que le gaz de schiste « contribue moins que le charbon à l’effet de serre ».
“Les experts affirment que son exploitation pourrait ‘assurer l’indépendance énergétique de la France et de l’Europe’, poursuit le quotidien. Mais à quel prix, s’interrogent les défenseurs de l’environnement.” Ces derniers dénoncent « les énormes quantités d’eau nécessaires, la pollution de l’air, la valse des camions et la transformation totale des paysages ».