A quelques semaines d’un scrutin qui s’annonce d’ores et déjà serré, l’intérêt porté aux Français de l’étranger, par exemple à ceux résidant en Suisse, par les deux principaux candidats à l’élection présidentielle, augmente proportionnellement à la surenchère des propositions fiscales, à laquelle il nous est donné d’assister ces jours. En clair: il faut tondre les riches qui réussissent à l’étranger pour s’attirer les grâces des malheureux Français qui triment dans l’Hexagone. Mais la droite doit montrer qu’une différence subsiste avec la gauche, de peur de perdre les suffrages de celles et ceux qui lui assurent un appui supposé hors sol. Pas facile de faire plaisir à tout le monde! La preuve, la porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, vient d’adresser un message audiovisuel à tous ces électeurs potentiels dans lequel elle assure que, contrairement aux propositions de François Hollande, le président sortant a opéré une distinction très nette entre «exilé fiscal» et «expatrié» et a précisé que cet impôt ne touchera pas les expatriés qui, par leur activité professionnelle à l’étranger, font rayonner la France hors de ses frontières. Question: dans quelle catégorie entrent des stars comme «l’Oberlandais» Johnny Halliday et des joueurs de tennis de talent, tels que Jo-Wilfried Tsonga, habitant proche de Nyon? Ces artistes et sportifs, parmi tant d’autres, ne contribuent-ils pas au prestige de la grande nation à l’étranger?
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