Samedi 23 mars 2012, les arts-thérapeutes de l’ASPAT (l’Association professionnelle des arts thérapeutes) commémorent leur dix ans d’existence au Musée Suisse du Jeu de la Tour-de-Peilz.
PAR EDGAR BLOCH
Cette jeune association professionnelle vise la légitimation, la défense et la promotion d’une profession dont l’identité s’est définie officiellement il y a tout juste un an par une reconnaissance publique de la Confédération. Ce pas officiel a permis à la Suisse de faire œuvre de pionnier en Europe pour donner toute la légitimité à l’art-thérapie.L’ASPAT compte aujourd’hui une cinquantaine de membres répartis, pour la plupart, en Suisse romande.
Afin de donner davantage de visibilité à l’art-thérapie, elle a été conduite à soutenir la mise en place d’une organisation faîtière suisse, la Conférence des Associations Suisses des Art-thérapeutes (KSKV/CASAT), rassemblant plusieurs associations d’art-thérapeutes diplômés et formés au sein de cursus de formations parallèles (ce qu’on qualifie dans le jargon le tertiaire A et le tertiaire B).
Aujourd’hui, un autre travail attend ces associations: la lisibilité et la légitimité sur le terrain. C’est la raison pour laquelle il a semblé important de marquer cet anniversaire par un événement important et public.
Pourquoi le Musée Suisse du Jeu? Pour la beauté du lieu, sans aucun doute, et aussi pour faire un clin d’œil à un des aspects importants de l’art-thérapie: la notion du jeu (to play), introduite par le psychanalyste anglais D.W.Winnicott.
Le programme de cette journée est donc en grande partie basé sur le jeu: le programme lui-même («L’art en jeu dans l’art-thérapie») et les clowns «Fil rouge» qui vont suivre et dont le regard décalé, porteur de distance et d’humour, représente un élément tout aussi central de la profession d’art-thérapeute.
Il est nécessaire que celle-ci gagne en visibilité et en légitimité. Si les thérapies en général, quelles qu’elles soient, sont de l’ordre de l’intime, il semble par contre primoridial que les professionnels qui les pratiquent soient, eux visibles.
Actuellement, il existe deux filières de formation pour obtenir la reconnaissance d’art-thérapeutes: la filière du tertiaire A (HES et formation continue et Universités) et la filière du tertiaire B qui donne accès à un examen fédéral, l’EPS.