Le billet du Sioux – francoishollande.fr


Un “président normal”, a promis d’être le nouvel élu, dans un discours brusquement transfiguré par la victoire. Feu celui que les mauvais parieurs faisaient passer pour un avatar de pudding s’est soudainement transformé en tribun du peuple. Sauf aux réunions à l’interne de son parti, on ne lui connaissait pas encore un verbe aussi convaincant.

Flamby est mort, vive François! Un prénom qui semble depuis tout temps porteur de destin. Mais revenons à nos moutons rouge et bleu.

Il est vrai qu’après le règne haut en couleur de Sarko, cette profession de foi ne sera pas difficile à soutenir, tant Nicolas concentrait de caricatures sur sa personne. Un don d’ubiquité au ressort perpétuel, un physique à couper au couteau, un propos qui n’a jamais fait dans la nuance, des postures risquées, le tout dans l’ombre d’une épouse aux formes élyséennes, tout participait à le rendre visible. Trop hélas. L’oeil s’est lassé du jongleur.

Même si les dessinateurs de presse en auront la nostalgie, il sera sûrement bénéfique pour cette France usée de se réincarner. L’alternance est en démocratie chose souhaitable, et même indispensable quand il s’agit de redresser un gouvernail qui partait trop à tribord. Un nouveau président vient d’être élu. Avec ou sans effets de manche, the show must go on.

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Un commentaire à “Le billet du Sioux – francoishollande.fr”

  1. Bernard Walter 12 mai 2012 at 12:39 #

    C’est exactement ça le problème. C’est que le « show must go on ». On est dans une civilisation de poudre au yeux – l’anglais américain a l’art de la formule lapidaire pour le dire: « the show must go on ». Et pendant ce temps, les petits acteurs de rien du tout de ce grand show, c’est à dire une partie croissante d’Occidentaux et une majorité d’habitants du reste de la planète, vivent dans des conditions insuffisantes, et pour beaucoup d’entre eux dans les privations ou les souffrances.
    Les commentaires des médias ne s’occupent guère de ces tout petits acteurs, ceux qui n’ont aucune prise sur le grand show. Les questions sont posées en termes de: Hollande réussira, réussira pas ? Mieux que Mitterrand (qui soit dit en passant n’a jamais été un socialiste), pas mieux ? Mieux que Sarkozy, pas mieux ? Avec Merkel, ça va être comment ? La France, est-ce que ça va être la Grèce ? Et ainsi de suite.

    Au delà des effets de manches et de tous les artifices indispensables à la victoire dans une campagne telle que nous venons de la vivre, au delà de toutes les rhétoriques et les déclarations d’intention, la question qui se pose maintenant, c’est celle du degré de sincérité et de courage du président élu, en l’occurrence François Hollande.

    Et que les médias arrêtent de laisser croire aux gens que les présidents de république, premiers rôles du grand show, ont toutes les ficelles en main pour résoudre les problèmes, que si ces problèmes ne sont pas résolus, ils en sont les responsables. Qu’ils n’abandonnent pas pour autant bien sûr l’évaluation critique de l’action des responsables politiques, qu’ils disent au service de quoi et de qui ceux-ci se mettent, mais qu’ils arrêtent de livrer les têtes, une fois celles-ci tombées, en pâture au peuple pour faire diversion et éluder ainsi les vraies causes des problèmes.

    Dans ce moment de changement, le devoir des médias serait de réfléchir à des issues positives à la situation du monde, d’inciter les citoyens à devenir eux-mêmes agents du changement (c’est ça que j’appelle l’espoir, ce n’est pas quelque chose qui tombe du ciel), de donner des messages d’encouragement au président et à ceux dont il s’entoure, afin que le changement que nous vivons devienne véritablement un renouveau.

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