Sans vouloir tomber dans la mièvrerie, nous les trouvons « chous »!
Qui? Mais nos deux amis franco-allemands, qui tout sourire malgré l’orage et la foudre, les retards et l’attente, semblent devenus depuis hier soir les meilleurs potes du monde. Elle, qu’on croyait inféodée à Sarko, a mis en signe de ralliement son veston blanc et déroulé dans Berlin le plus beau tapis rouge – le PS a sûrement dû y voir un heureux présage – et dans la cour de la Chancellerie, les cuivres ripolinés de la Bundeswehr ont plaqué leurs plus beaux accords en l’honneur de Herr Präsident Hollande.
Ach! L’ancien Empire reçoit la France, cette civilisation AOC qu’un minimum de courtoisie oblige à respecter. Songeons aux temps pas si reculés, quand nos ancêtres encore vivants entraient dans l’obscurité de la guerre. Les ennemis se sont depuis lors réconciliés, du moins dans la forme, mais les dissensions de fond demeurent. C’est la confrontation de deux mondes qui se sont retrouvés sous les intempéries berlinoises. On a parlé traité budgétaire, eurobonds, compétitivité aux investissements, des rêves ou cauchemars de la croissance. Un défi pour l’esprit que nos deux vieux ennemis ont déjà à coeur de vouloir relever.
S’ils ne sont pas seuls au monde dans la gouvernance européenne, ils ont au moins le mérite d’identifier les camps politiques du haut de leur antique concubinage!
Vive Angela! Vive François!