Les grandes énigmes judiciaires vaudoises font recette. L’affaire Légeret, du nom de la personne assassinée à Vevey dans des circonstances qui demeurent peu claires, sera portée au cinéma. Pas moins mystérieux, le décès de la libraire lausannoise Catherine Ségalat est aujourd’hui évoqué dans le livre du journaliste lausannois Jacques Secretan.
Le 9 janvier 2010, Catherine Ségalat est retrouvée morte dans sa maison près de Morges. Son beau-fils Laurent Ségalat, un généticien français connu, qui a appelé les secours tardivement, disant l’avoir retrouvée encore en vie, est aussitôt soupçonné de meurtre. Le procès aboutit à son acquittement. Le procureur et la partie civile ayant recouru contre ce jugement, l’affaire a été portée devant le Tribunal cantonal vaudois.
Jacques Secretan s’est livré à un véritable travail de fourmi en restranscrivant scrupuleusement toutes les phases du procès. «Le mérite de ce document de grande qualité est qu’il permet de se mettre à la place du jury», a commenté lundi 26 novembre 2012, lors d’une conférence de presse, l’éditeur Jean-Claude Piguet. «La leçon que je tire de ce travail est que la justice vaudoise fonctionne bien», a ajouté de son côté Jacques Secretan. Gageons que les magistrats, s’ils sont à ce point vertueux, s’empresseront de dévorer l’ouvrage avant l’ouverture du procès en appel, les 29 et 30 novembre 2012.
«Le procès Ségalat – Un acquittement contesté», par Jacques Secretan, Editions Mon Village, 2012. L’ouvrage contient des illustrations du dessinateur Gilles-Emmanuel Fiaux qui couvrit les débats pour le journal le «Matin».