Le public, nombreux, ne s’est pas trompé, mardi soir 18 mars 2014 à l’aula des Cèdres à Lausanne. Il a réservé une standing ovation à Naoto Matsumura. «Le dernier homme de Fukushima» était venu accompagné du journaliste Antonio Pagnotta, qui lui consacre un livre dont les photos sont présentées dans les locaux de la Haute école pédagogique du canton de Vaud. Militant de la cause animale, l’acteur Ren Yabuki participait également au débat.
Icône de la résistance au nucléaire, Naoto Matsumura a raconté son quotidien solitaire dans la ville martyre, au voisinage de la centrale dont le coeur du réacteur continue de se consumer, trois ans après la catastrophe, tandis que le constructeur nucléaire Tepco, responsable de la sous-évaluation des risques, renoue avec les bénéfices. Il a narré son combat homérique aux côtés des vaches, cochons, chiens, chats abandonnés, qu’il nourrit envers et contre tout. «Il faut en finir avec le nucléaire», s’est écrié celui qui a tout perdu dans la catastrophe après avoir mené une vie paysanne, déclenchant un tonnerre d’applaudissements.