Les employés chargés de dépouiller le courrier de la municipalité de Lausanne ne chôment pas.
Les opposants avaient jusqu’au 19 juin pour présenter leurs doléances face au projet de Pôle muséal. Ils l’ont fait individuellement ou collectivement, contestant à la fois la forme et le fond de la procédure.
Avocats d’un groupement de 145 opposants, Jean-Claude Perroud et Xavier Rubli demandent à la municipalité de refuser le permis de construire. Ils relèvent que le projet contesté n’est pas conforme à plusieurs principes importants de l’aménagement du territoire et de la police des constructions. Ils se plaignent également de n’avoir pas pu consulter le dossier de manière satisfaisante car il ne leur a pas été adressé malgré leur demande. Les avocats demandent donc qu’un délai pour compléter l’opposition leur soit accordé.
Sur le fond, les opposants invoquent notamment le non-respect du patrimoine bâti puisque le projet mis à l’enquête prévoit la démolition de la halle CFF aux locomotives mise à l’inventaire en note 2. Ils critiquent aussi la sous-estimation des risques liés aux accidents majeurs. Ils ajoutent que la construction projetée pour accueillir le nouveau Musée cantonal des beaux-arts contredit l’article 86 de la Loi vaudoise sur l’aménagement du territoire et les constructions, dans la mesure où «un bloc de 150 mètres de long et de 22 mètres de haut aux teintes grisâtres représenterait une masse peu harmonieuse dans le quartier de la gare où sont érigés de nombreux bâtiments figurant au recensement architectural et présentant une cohérence architecturale certaine».
Une variante pourrait être de proposer que Bois-Mermet devienne le Castel Gandolfo du Conseil d’Etat, histoire de sauver l’Elysée.