Est-ce un hasard? Rochebin, fidèle serviteur par excellence du système, n’était pas là ce soir 10 juillet 2014, jour où la présentation des «infos» de 19h30 a permis un moment de spectaculaire vérité.
Côté scène: Notre petit coeur a été touché jusqu’à ses tréfonds par notre conseillère fédérale Sommaruga prise par un accès de tendresse lors d’une visite d’un camp de réfugiés en Jordanie («admirable, la Jordanie», dit-elle) et par sa bonté envers les réfugiés syriens: la Suisse va jusqu’à accueillir 500 Syriens… dans les trois années à venir.
Côté coulisses: cette histoire d’une famille syrienne, le père, la mère enceinte, leur petit garçon, et un enfant sur le point de naître. Ils arrivent en train d’Italie en direction de Paris, sont rejetés en Suisse par les douaniers français pour absence de visa, sont reconduits dans un minibus jusqu’à Brigue où ils arrivent 12 heures plus tard pour y être mis en cellule en attendant d’être rejetés vers l’Italie. Ils arrivent plus tard le soir à Domodossola, la mère s’effondre d’épuisement et de douleurs, ils sont conduits à l’hôpital, le bébé est mort.
Que dire? que penser?
Plus : quand l’UBS se sent frileuse la Confédération lui apporte une poignée de milliards.
Quand une conseillère fédérale visite un camp de réfugiés en Jordanie qui en accueille 600.000 chassés de chez eux par la guerre civile en Syrie, elle accorde un million. Et une fois prise la mesure de ce que représente le volume des réfugiés syriens, des millions, la Suisse propose d’en accueillir 500 sur trois ans. Sans commentaires
Ct
Cher Robert, merci pour les précisions chiffrées. Il me faut juste ajouter que cette « poignée de milliards » pour l’UBS, c’était 69 milliards en 2008, une très bonne grosse poignée donc !
Bonjour, Voilà la réaction de M. Yves Nidegger, Conseiller national et avocat, publiée sur le site du Matin (article du 11 juillet 2014), je cite: « Seul l’UDC Yves Nidegger se montre intransigeant: «Cette histoire est dramatique, mais les douaniers n’ont rien à se reprocher. L’accord de Dublin exige que les demandes d’asile soient déposées dans le premier pays européen où le requérant est entré, il était donc normal que cette femme soit dirigée vers l’Italie ».
En tant que citoyenne suisse et mère de famille, je suis totalement consternée par cette déclaration et par cette affaire. En tout premier lieu, sans se demander quelles sont les nationalité, religion, etc d’une femme enceinte qui a des problèmes graves, il faut lui apporter des soins médicaux très rapidement. Les gardes-frontières ont totalement omis de porteur secours à une femme et à un bébé en danger, pendant des heures ! Et cela arrive en Suisse, pays riche, soi-disant humanitaire, ayant un niveau médical élevé … Ce qu’il manque, c’est la compassion et les actes fondamentaux venant du coeur. C’est cela la vraie richesse … Maintenant il paraît que la justice militaire suisse va traiter cette affaire et établir les responsabilités. A suivre.
La non-assistance à personne en danger est clairement un délit. Et s’il y avait un médecin dans les parages, que dire du serment d’Hippocrate?