Les poèmes chantent sur les branches
Sur la branche d’une cerise
mes feuilles en caressèrent le bois nu
et quand le vent leva son âme
je frémis de tous mes membres
Le jeune arbre planté comme un drapeau
dans l’immense savane des sens
s’érigea comme une vie au milieu des herbes sèches
Je me suspendis à ses branches pour sonder l’avenir
Maison des dieux, tu maries l’impossible
la jeunesse et la sagesse
l’élan des vagues et la profondeur du lac
pour que je plante mon dard dans l’écorce chaude
pour mêler le sang et la sève
pour faire courir avec tes pieds légers
les troupeaux de mes têtes échevelées
jusqu’au ventre rebondi de l’amour
Benoist Magnat, écrit le 2 mars 2015