Un article des « Echos » souligne que «la nouvelle phase de la politique de soutien de la Banque centrale européenne incite ses homologues – comme la Banque nationale suisse – à suivre son exemple sous peine d’effets secondaires néfastes (hausse de leur devise par rapport à l’euro…).»
PAR LILIANE HELD-KHAWAM
La réalité est que la BNS s’est méchamment enferrée dans la galère de la zone euro, des dettes publiques abyssales de ses Etats-membres, du surendettement de ses banques et de la fragilité de sa monnaie. La descente en enfer que nous avions annoncée dès septembre 2011 est bien entamée.
Le peuple suisse doit se préparer à payer pour la stratégie de cette banque qui est à 100% perdante pour la Suisse mais 100% gagnante pour l’étranger. Si la liste des doléances est longue, on se satisfera ici de garantir un point. Le peuple suisse va devoir tôt ou tard renflouer cette banque. Il le fait déjà par les taux d’intérêts négatifs qui servent à financer le flux opérationnel de cette entreprise.
Il reste toutefois deux futures mesures potentielles: la première serait une injonction pure et simple de recapitalisation à laquelle le Conseil fédéral qui brille par son laisser-faire pourrait répondre favorablement en justifiant de son impuissance. N’oublions pas que la ministre des finances actuelle était jusqu’à fin 2007 vice-présidente de la BNS. Elle est aussi largement impliquée dans tout ce que la BNS prend comme décision puisque c’est grâce à son interprétation très large de la Constitution qu’elle laisse la bride sur le cou de la direction de la Banque Centrale.
La deuxième mesure passerait par une confiscation de l’épargne des citoyens mais surtout des caisses de retraite. La thèse de ce blog est que le financement du bilan de la BNS se fait par les dépôts des suisses qui seraient les garants des achats compulsifs.
Le temps confirmera ou infirmera nos hypothèses. On peut juste espérer que le jour J où la direction de la BNS se présenterait devant le peuple et ses représentants, ceux-ci sauront exiger des comptes et sanctionner s’il y a lieu ceux qui les auraient trahis.
Notons enfin que la «com» de la BNS a changé. On ne ment plus avec le vieil archétype du franc suisse fort mais on ose annoncer une stratégie qui consiste à «suivre» la BCE, pour justifier le soutien suicidaire à un marché hors de tout contrôle… Suivre est décidément ce que la direction actuelle de la BNS fait de mieux!
Lire l’article des « Echos » sur le blog de Liliane Held-Khawam.
Ça fait un peu peur tout ça.
Ça ne fait que s’ajouter à ce que nous voyons jour après jour, tous ces réfugiés que nous voyons s’abîmer dans les flots, se heurter aux murs et aux polices, que nous envoyons dans les bras de toutes les extrêmes-droites, les Le Pen, les Freysinger et les Orban, qui se trouvent une raison d’exister et se régalent de leurs succès….
Alors nos enfants ? et tous les petits enfants du monde ?
Ils vont trouver quoi comme monde ?
C’est le moment de voir autrement, de vivre autrement, de marcher autrement…
Alors la Banque Nationale Suisse (BNS) ferait dans le négatif ? Je pensais qu’il s’agissait uniquement de situations exceptionnelles. Le fait est que je ne comprends pas de quel manière nous, voir vous devriez payer pour renflouer cette banque. A coup de crédit de 20’000 francs par année ?
Lire également le commentaire de l’auteure sur les résultats de la BNS: https://lilianeheldkhawam.wordpress.com/2015/10/31/bns-9-mois-de-deroute-operationnelle-1ere-partie-liliane-held-khawam/
Lire encore:
https://lilianeheldkhawam.wordpress.com/2015/11/02/non-la-bns-naffaiblit-pas-le-franc-suisse-face-a-leuro-la-preuve-par-les-chiffres-liliane-held-khawam/
Toujours plus impressionnant:
https://lilianeheldkhawam.wordpress.com/2015/11/12/la-monnaie-unique-transatlantique-le-jeu-opaque-de-la-bns-liliane-held-khawam/