Des événements d’une gravité sans précédent, lâchés presque simultanément sur les réseaux sociaux et dans quelques médias en continu, nous ont poussé, au lendemain des attentats de Paris, à courir au kiosque le plus proche pour en savoir plus. Le gérant comme chaque jour s’esquintait à concentrer ses quotidiens sur un présentoir trop petit.
Avide d’en savoir plus, nous les avons soulevés un par un. Notre étonnement s’est ajouté à notre sidération.
Nous parcourons les titres à la hâte, en recherchant désespérément dans cette masse de papier, un journal de référence. D’ici ou d’outre-Sarine, rien.
Celui que l’on conspue tout au long de l’année pour ses titres racoleurs, même s’il est lu fidèlement chaque matin, était au rendez-vous. A ce dernier, comme à La Liberté, chapeau bas!
Le Corriere dello sport, Le Dauphiné, L’Équipe… nos voisins européens n’ont pas chômé, vaillantes sentinelles de ce soir funeste, préférant sacrifier leur sommeil pour en informer leurs lecteurs. Hélas certains médias haut de gamme ont préféré au bruit des rotatives les sirènes du cocooning.
Et ce n’est pas l’épaisseur des cahiers compactés le surlendemain qui leur ont permis de s’amender. La caravane avait passé.
L’actualité comme la vie est imprévisible et de cela il eût fallu y réfléchir avant!