François Légeret a été condamné à perpétuité pour un triple crime qu’il n’a pas commis, il doit être libéré immédiatement. Telle est la conclusion de l’enquête que publie Jacques Secretan dans son dernier livre, «Un assassin imaginaire». «L’erreur judiciaire saute aux yeux» a déclaré hier le journaliste vaudois devant la presse.
A l’appui de son argumentation, Jacques Secretan apporte un élément nouveau, le témoignage du fils d’une boulangère qui a servi deux victimes, la mère adoptive de François Légeret et une amie, le jour présumé de leur mort, en décembre 2005. L’auteur de l’ouvrage s’en prend en outre à la thèse de l’un des experts pour qui l’accident est exclu.
François Légeret a vu sa peine confirmée par le Tribunal fédéral en 2011. «Depuis on maintient en prison une personne pour rien», insiste Jacques Secretan. Ce dernier a annoncé qu’il comptait interpeller sans délai le procureur général vaudois en vue d’introduire une demande de révision du procès.
Jacques Secretan est déjà l’auteur d’un livre sur une autre affaire qui a défrayé la chronique judiciaire vaudoise, la condamnation pour meurtre à 14 ans de prison du généticien français Laurent Ségalat. Le journaliste demande également la révision du procès.
«La Suisse pourrait entrer dans le Guiness Book des erreurs judiciaires. Certains Etats américains n’ont pas bonne réputation mais s’il faut choisir entre le Texas et le canton de Vaud, je choisis le Texas», commente Jacques Secretan.
«L’affaire Légeret – Un assassin imaginaire», par Jacques Secretan, Editions Mon Village, 2016.