Cimetière marin
Des femmes se substituent à la réalité
telles des chapeaux bariolés constellant l’espace
Des cimetières marins flottent entre ciel et mer
des étendards de plumes dans des lits chatouillés
Popol Valéry opine du chapeau
pendant que des demoiselles
pinent pinent des matelots
valsent et rient dans un programme commun
Des cyclistes mâles embouchés
aux hémorroïdes écrasées
comme les peuples colonisés
ne font vraiment plus rêver
Sur la colline du soleil
la chaleur écrase les morts
tandis que le papillon volage
flirte avec des mots
Des croix plantées ci et là
tel un cimetière face à la mer
face à farce devant l’univers
tricotent la laine du ciel à l’envers
Benoist Magnat
écrit le 28 août 2016 de cinq à Sète devant la tombe de Paul Valéry