Que n’a-t-on pas dit en négatif sur le Brexit?
PAR CHRISTIAN CAMPICHE
La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne nuit aux banques, elle provoquera un exode des emplois et des capitaux. Paris et Francfort se disputent le siège des établissements déçus par la City. L’avenir de Teresa May, la Première ministre, n’est plus à Downing Street, mais dans son jardin de la périphérie de Londres. Bien chauffés par les communicants de Bruxelles, l’entité giflée par le vote des Britanniques en juin 2016, les médias tartinent allègrement sur le triste destin des insulaires.
En réalité ils n’ont nul motif de pleurer, les sujets de Sa Majesté. Au contraire. Ce sont bien eux qui tirent les marrons du feu. Une enquête de la journaliste vétérane Elisabeth Eckert parue dans le « Matin Dimanche » aboutit à cette conclusion décoiffante: les banques suisses s’apprêtent à délocaliser à Londres! Leurs services de gestion de fortune, en tout cas. UBS, Credit Suisse, Pictet, Mirabaud, tous envisagent un renforcement de leur présence au pays du Roi Lear.
La Suisse pâtit particulièrement de cette tendance qui intéresse d’autres instituts du continent à Milan, Paris, Francfort ou Stockholm. La patrie du secret bancaire gère la plus grosse fortune mondiale. Mais cette part est appelée à se réduire comme peau de chagrin. Au profit de Londres. La capitale britannique jouit d’une image bien meilleure auprès des gros clients qui trouvent que la Suisse a perdu ses avantages comparatifs. L’attrait des montagnes et des lacs, la tranquillité bucolique des paysages ne suffisent pas à compenser la cherté des frais de gestion qu’accentue le rapport franc-livre sterling du fait de la dégringolade de la monnaie britannique, entamée avant le Brexit.
Les ultra-riches privilégient l’Angleterre qui le leur rend bien. Chaque année, des classements confirment son attractivité fiscale. La Suisse peut s’en vouloir d’avoir porté atteinte à son fonds de commerce pour satisfaire les ambitions électorales de Barack Obama et du couple Hollande-Merkel après la crise des subprimes. Avec le recul, l’échange automatique d’informations négocié tambour battant avec Bruxelles par Mme Widmer Schlumpf n’a jamais autant ressemblé à une capitulation sans conditions.
Je lis ce billet à l’instant. Ne l’avais pas vu lorsqu’il fut initialement publié (oui, des choses qui arrivent lorsqu’on est trop pressé!).
Je suis tout à fait d’accord avec son contenu, notamment avec les dernières affirmations nous rappelant à quel point tant de nos élus sont essentiellement des SOUMIS aux efforts mis en oeuvre pour établir le nouvel ordre mondial (à savoir, un unique ordre juridico-marchand englobant toute la planète, ou mondialisme), dont l’UE n’est qu’un relais et ne constitue que la première étape.