Il y a des sorties de travail où l’inattendu est au rendez-vous.
PAR FRANÇOIS MEYLAN
Ce fut le cas vendredi soir 29 septembre 2017, après avoir quitté mon bureau. Le détour par Babelwood, la forêt sacrée, était comme franchir le pas de porte d’un inconnu. Sans attente particulière, et même avec une légère appréhension: ce spectacle musical serait-il trop long pour un esprit encore tout pénétré d’une semaine de boulot et préoccupé par certaines échéances à venir?
Quelle ne fut pas ma surprise, emporté par la réalisatrice et chanteuse Sima Dakkus Rassoul, de trouver en ce lieu du très charismatique théâtre 2.21 à Lausanne, un véritable tapis volant des mille et une nuits qui transporte à la découverte des mélodies du sacré. Avec une scène animée et enjouée par un trio de musiciens talentueux formant l’unicité avec la cantatrice Sima, les parfums des contrées de Méditerranée, du Proche et du Moyen-Orient, en passant par les sentiers tziganes s’offrirent avec leurs histoires et leurs joies. Pulvérisant avec le plus grand bonheur tous les concepts triviaux du pouvoir et du politique pour nous rappeler que nous sommes toutes et tous issus du même peuple… celui de notre mère la Terre.
Ce ne sont pas moins d’une dizaine d’instruments de musique qui semblaient voler sur un rythme transcendant entre « les magiciens » Carlos Garcia, guitariste, Didier Blum, batterie et percussion et le combier Gérald Rochat, accordéon et percussion. Un grand merci à ces artistes qui nous rappellent que, plus fort encore que le temps qui passe, il y a l’amour.
C’est peu dire que nous sommes émus par l’accueil d’un si beau regard.