La transformation urbanistique de Florence aboutit à déparer les rues, les places, les avenues (lire le reportage de Christian Campiche dans Sept.info). Avec, pour conséquence, un coût financier et environnemental considérable. Prenant conscience de la détérioration du paysage urbain et culturel de la ville, la population ne reste pas insensible. La résistance contre l’administration communale, responsable de l’abattage des arbres, se met en place. Des journaux, des comités de quartier se mobilisent. Une mission de l’Unesco et du Conseil international des monuments et des sites Icomos a même visité la ville de Florence. Un rapport a été rédigé. Mais le combat est inégal.
Le 21 novembre 2017, jour de la Fête des arbres, des comités citoyens ont organisé une conférence pour expliquer qu’il existe une autre vision de la gestion des espaces verts. Ce 22 novembre, ce sera au tour de la Municipalité de déployer ses arguments. « Le problème des espaces verts est un problème démocratique », déclare Lorenzo Orioli, au nom du Comitato cittadini Viale Corsica, Firenze. « Il ne s’agit pas seulement d’écouter de la population mais aussi d’élaborer des projets avec elle. Cela fait des décades que le pouvoir s’est sclérosé. La mainmise sur la ville est une réalité. »
Piazza San Marco. Sur Via Corsica, l’avenue où le saccage a commencé, un petit compromis a été négocié avec l’administration: pour remplacer les arbres abattus, une autre espèce de feuillus sera plantée. Photo DR
merci beaucoup pour cette article sur vandalisme contre le patrimoine des arbres de la ville de Florence.