Suite à la décision de Donald Trump du mercredi 6 décembre, Poutine et Erdogan soulignent que la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël risque d’accroître les tensions au Moyen-Orient.
Une mise en garde confirmée. Ce vendredi 15 décembre 2017, le Hamas appelait à une nouvelle «journée de colère». La tempête gronde, des rassemblements hostiles se manifestent à Jérusalem, Bethléem et en Cisjordanie.
Revenons sur les événements. Serait-ce autour d’un repas, éméché par quelques verres, que, le 6 décembre, «El padre» pose ses «joyeuses» sur la table et arrose le monde de son ego type menu XXL à la sauce Oncle Sam? Quoi qu’il en soit, sa décision attise les flammes du conflit israélo-palestinien.
Gonflé à bloc, Benyamin Netanyahou premier ministre d’Israël, déchire la nouvelle charte du Hamas dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux qualifiant le document «rempli de haine et de répugnance». Quant à Mahmoud Abbas, président de la Palestine, il considère que les États-Unis n’ont plus de rôle à jouer dans le processus de paix. Le pays, en colère, invite à une grève générale et à des manifestations dans les territoires occupés pour protester. En réponse, Israël gonfle ses effectifs sécuritaires.
Les Etats arabes n’adhèrent pas aux propos de Trump, mais aucune opposition concrète n’a encore eu lieu. Constat identique pour l’ONU, bien que l’organisation dénonce une initiative non conforme à ses résolutions, aucune sanction n’est de la partie. Bah oui, faut pas froisser Papa, sinon, plus d’argent de poche… Même refrain pour l’Union européenne qui privilégie la solution de deux Etats, palestinien et israélien.
Alors que des réactions se font jour en Occident, de son côté Recep Tayyip Erdogan invite « les pays qui défendent le droit international et la justice » à reconnaître Jérusalem occupée comme capitale de la Palestine. Sera-t-il suivi? Une chose est certaine, des manifestations secouent l’Égypte, le Liban, la Syrie, l’Irak, la Malaisie, le Pakistan et l’Afghanistan.
L’annonce de Trump est loin de faire l’unanimité. Les américains vont-ils, par ce geste, contribuer à une mobilisation du monde musulman tout en fragilisant totalement la situation d’Israël?
Samuel Waelti, Morges
La décision des USA de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël et celle de déménager leur ambassade est américaine, uniquement américaine.
Je pense que la Jordanie, par exemple, n’acceptera jamais que Jérusalem tombe aux mains des Palestiniens…, ni les Égyptiens, ni même les Saoudiens qui leur proposent Abou Dis comme capitale (ville à trente kilomètres de Jérusalem). Les lieux de cultes musulmans sont toujours sous le contrôle de l’autorité des Jordaniens et non pas des Palestiniens.
L’Europe, qui n’a jamais déçu lorsqu’il s’agissait de fonctionner dans le déni, a trouvé le moyen, dans le cadre de l’UNESCO, de nier le lien entre Jérusalem et le monde juif : par négligence, par détestation, par incompétence ou croyant encore accentuer son allégeance au monde musulman, elle se permet de hurler plus fort que la plupart des pays arabes.
L’Europe, empêtrée dans ses fables, a déjà perdu la guerre contre l’axe Moscou -Ankara – Syrie – Téhéran.
Une fois de plus, les Européens, comme toujours, se trompent d’ennemis !
Dans le futur, l’Europe – si elle existe encore – devra beaucoup travailler pour se réinventer une histoire…celle des perdants.
Tout à fait d’accord.
Le retour de flamme ne saurait tarder…