Un incident à la gare de Morges échauffe les esprits sur la toile.
La publication sur Facebook d’une image d’une rampe de seuil pour personne handicapée, renversée en bas des escaliers à la gare de Morges, a suscité, jusqu’à récemment, de vifs débats au sein de la communauté morgienne. Entre autres noms d’oiseaux, une question est posée: doit-on installer des caméras de surveillance à la gare?
Sur la page du réseau social «T’es de Morges si…» les habitants de la commune échangent. Le 30 décembre 2017, la photo en question enflamme la toile bleue. Des commentaires violents pointent du doigt la jeunesse.
Pour Serge Veillard, conseiller communal depuis une vingtaine d’année dans l’Ouest Lausannois, le constat est clair: «hormis tout ce qui a été dit et tous les dérapages sur cette page, je pense qu’un système de surveillance est le meilleur moyen de sécuriser certaines zones publiques et de pouvoir poursuivre toute forme de délinquance! Je ne sais pas si ce sont des jeunes ou des moins jeunes qui ont fait ça, mais peu importe, il faudrait pouvoir poursuivre l’auteur de l’acte en lui-même».
Moins pondérée, la majorité lance un constat: le seul responsable, c’est le sang neuf! Une opinion que Joris Willommet, jeune de la Gracieuse, juge affligeante: «il y a plus d’insultes que de solutions. Venant de la part de nos aînés, c’est choquant… La jeunesse est carrément stigmatisée et taxée de délinquante, sans preuve fondée. Pour le reste au lieu d’investir une fortune dans un système de surveillance, il suffirait simplement de cadenasser la passerelle comme celle de la CGN au bord du lac, le problème serait réglé en deux secondes.»
Mais au fait que s’est-il réellement passé?
Contactée, la police de Morges n’est pas en mesure de donner des précisions. Les forces de l’ordre n’ont pas été sollicitées. Il ne reste donc que le bénéfice du doute. Pour rappel, de plus en plus de communes genevoises s’équipent de caméras de surveillance, un coût important pour une efficacitée non démontrée…
Samuel Waelti