Ce fut un vote contestataire : un électeur sur deux a voté pour un parti qui remet en cause le système politique actuel. Parmi eux, on trouve des partis populistes ainsi que des partis d’extrême droite. Le quotidien milanais Corriere della Sera avance une explication au mauvais score du centre-gauche.
Premièrement, la fin de l’ère du financement déficitaire, autrement dit la possibilité de financer l’Etat social par des dépenses publiques pour s’assurer le soutien de l’opinion. Plus personne ne pratique cette politique en Europe, pas même l’Allemagne, pourtant si riche. … Deuxièmement, on a sous-estimé le choc culturel déclenché par les grandes vagues migratoires, tout particulièrement chez les citoyens de gauche – ceux qui étaient hier les derniers, et qui se sentent à présent les avant-derniers, ‘left behind’ ou ‘forgotten men’, comme on dit aujourd’hui. Un sentiment exacerbé par la révolution numérique, qui a rendu superflus un grand nombre de métiers et de savoirs.