Les restrictions de trafic imposées par le gouvernement Trump pour favoriser les compagnies aériennes états-uniennes ne sont pas du goût de Tim Clark, président d’Emirates Airlines. Celui-ci a clairement fait savoir qu’il remettrait en cause les achats de Boeings 777 par la compagnie du Golfe, si les USA persistaient à revenir sur les accords de ciel ouvert (open sky), jusqu’alors en vigueur pour les atterrissages aux USA. Ce changement bousculerait la règle avec laquelle les grandes compagnies aérienne équilibreraient leurs achats d’avions à parts égales entre Airbus et Boeing.
Pour mémoire, les accords à ciel ouvert avaient été signés au début des années 90 pour 120 compagnies aériennes, or la récente remise en question par Donald Trump les bouscule ouvertement. Cette forme de protectionnisme n’est pas non plus, on l’imagine, du goût des autres compagnies aériennes qui, à leur tour, et peut-être sans le déclarer ouvertement, risquent de suivre le même chemin. La chose est d’autant plus préoccupante pour Boeing qu’il faut désormais compter sur de nouveaux constructeurs aéronautiques qui font leur chemin en Chine, dont Comac (Commercial Aircraft Corporation of China). GB