L’aéroport de Toronto-Pearson est la cible de faux taxis arnaqueurs. Ainsi le révèle un rapport de la police canadienne, relayé par CB News et l’agence Canadian Press.
PAR GÉRARD BLANC
L’un des plus récents exemples est celui de l’enseignante Megan Schroeder qui, à la sortie de l’aéroport après un voyage fatigant, a été la proie d’un rabatteur habillé d’un costume et d’un long manteau. Celui-ci l’avait entraînée loin de la station de taxis officielle. Au moment où elle s’apprêtait à mettre ses bagages dans le coffre d’une limousine, une voiture de police s’est approchée, et le véhicule et le rabatteur se sont brusquement volatilisés. Un policier s’est alors approché et a expliqué à Megan Schroeder qu’il s’agissait d’un faux taxi qui allait lui voler ses affaires. L’administration des aéroports de Toronto (Greater Toronto Airports Authority, alias GTAA), admet être en souci à propos des taxis sans permis qui, précise-t-elle, existent aussi dans beaucoup d’autres aéroports de grandes villes, mais tout en affirmant que la sécurité de ses passagers était une priorité pour elle et qu’elle ne cessait de leur recommander de n’utiliser que les taxis officiels arborant une plaque d’immatriculation de la GTAA sur le pare-chocs, un autocollant sur le pare-brise et affichant clairement leurs tarifs à l’intérieur du véhicule. Autre détail important : aucun rabatteur de taxi n’est autorisé dans l’enceinte de l’aérogare de Toronto-Pearson.
La GTAA embauche une compagnie de sécurité privée qui prend l’initiative d’essayer d’éliminer le problème des taxis illégaux à Pearson avec la police de la région de Peel à ses côtés. Pour Bally Saini, porte-parole de la police de l’aéroport de Toronto, nombreux sont encore les passagers qui ne se méfient pas des gens et s’exposent des situations problématiques, même s’il ne s’agit pas toujours d’escroqueries. Un taxi peut, par exemple, ne pas avoir souscrit à une assurance couvrant les passagers. Mais l’un des plus grands soucis reste encore les vols de bagages comme dans le cas de figure susmentionné.
Dans un registre différent, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) met en garde contre les prétendus appels téléphoniques de compagnies aériennes, qui sont en fait des escroqueries. A Calgary (Alberta), la gendarmerie mène des campagnes d’avertissements pendant les périodes de vacances. Les Albertains sont en effet la cible de fraudeurs qui se font passer pour des employés de compagnies aériennes, comme Air Canada, par exemple, dans le but de leur extorquer des informations bancaires. La technique est la suivante : un prétendu employé d’Air Canada vous appelle en disant que des vols réservés par un tiers avaient été modifiés et qu’il avait besoin de vos références de carte de crédit pour vous rembourser. De temps à autre, l’arnaqueur tombe dans le mille sur la personne qui a effectivement une réservation sur Air Canada. Pour la RGC, tout appel de ce genre ne mérite que d’être raccroché.