« Je vous donne rendez-vous vendredi prochain pour ma première chronique de la saison sur le FC Sion ».
STÉPHANE RIAND*
La dernière phrase de la mise au point de Vincent Fragnière de ce 28 juillet 2018, à la suite du boycott prononcé par le FC Sion contre Le Nouvelliste, est la réponse appropriée du journalisme à l’égard d’un boycott inacceptable prononcé par un empereur déjà oublié. Le rédacteur en chef du NF aime le foot et décide que le décret prononcé à son encontre et à l’encontre de tout le journal ne l’empêchera d’écrire librement sur le FC Sion. Et nul doute que le boss de la Rue de l’Industrie saura faite briller l’équipe lorsqu’elle le méritera et plantera quelques banderilles lorsque le moment s’y prêtera.
En fait, à bien y réfléchir, j’ai l’impression (puissé-je ne pas me tromper !) que tous les journalistes et consultants du NF auront gagné en liberté de critique (positive et négative) par la grâce de ce boycott de pacotille.
Et les autres médias, s’ils sont un tout petit peu solidaires, devraient s’interdire d’avoir accès aux membres du FC Sion – joueurs, entraîneurs, staff et président ! – qui sont inaccessibles à leurs collègues boycottés. Et ils devraient, eux aussi, faire preuve d’imagination dans le traitement de l’information sur le FC Sion.
Le chemin choisi par le NF pour contrer le boycott est très inspiré. Donner accès au journal aux entraîneurs des ligues inférieures, une idée parmi d’autres, est en effet l’une des armes les plus efficaces pour toucher ceux qui aiment le foot, pour varier les approches du jeu et pour apprendre peut-être à connaître ceux qui en Valais ont quelque chose à dire de vrai sur ce jeu. Et nul doute que le primus inter pares choisi par le NF, Charly Darbellay, tracera la route à ceux qui le suivront dans la notation des joueurs sédunois.
Le NF n’est pas resté coincé dans son histoire passée avec le FC Sion et avec CC. Il a simplement dit aux Valaisans que ce club était inscrit dans une région et que les simagrées d’un rich man n’y pourraient rien y changer.
Mais, je le concède déjà, le revers croisé dans les chaussettes de Cri Cri d’amour n’impressionneront pas l’Elvis de Vegas du Bourg. Qui serait capable de louer le stade de Rorschach pour démontrer son inaltérable soif de supériorité.
Au fait, je me demande comment CC supporte qu’un gamin valaisan de 15 ans, soit meilleur que lui au Rubik Cube ? Ce doit être insupportable d’avoir à sa porte un môme plus cérébré que soi dans l’analyse de l’espace !
Bonjour à tous les prochains consultants du Nouvelliste !
*Avocat-notaire à Sion, cofondateur du journal en ligne L’1dex.
