Le voyage qu’entreprend en Chine, du 5 au 9 septembre 2018, le ministre de l’Economie suisse Johann Schneider-Ammann, accompagné d’une vaste délégation de dirigeants de l’économie et de représentants des milieux scientifiques, ainsi que de journalistes, ne sera pas couvert dans les colonnes du « Temps ». Comme le regrette ce matin dans ses colonnes la rédaction en chef du quotidien suisse: « L’ambassade de Chine à Berne a signifié qu’elle ne délivrerait pas de visa à notre journaliste (…) ».
Berne se limite à faire part de ses regrets mais souligne que « la délivrance de visa relève de la souveraineté de chaque Etat ». Ce qui conduit « Le Temps » à réagir: « (…) Il est tout aussi incompréhensible que les autorités suisses valident un procédé qui revient à accepter qu’un autre Etat décide quels médias suisses peuvent accompagner leurs ministres à l’étranger dans le cadre d’une délégation officielle ».
Ironie du sort, grâce à l’un de ses chroniqueurs qui a vécu plusieurs années en Chine et en parle la langue, « Le Temps » est l’un des journaux suisses qui couvre habituellement le plus intensément l’actualité dans l’Empire du Milieu.