Les sites classifiant les meilleures compagnies du monde mettent en première place Singapore Airlines, suivie par Air New Zealand, Qantas, Qatar Airways, Virgin Australia, mais où sont les compagnies européennes ou Nord-Américaines ?
Les compagnies européennes sont, pour la plupart, régies par un système qui leur interdit de recourir aux aides financières de leurs pays. Mais dans le cas des compagnies du Golfe, par exemple, les deniers étatiques peuvent être importants et c’est grâce à ceux-là que les compagnies peuvent sans trop de souci procéder à l’achat d’avions neufs et aménager des intérieurs de rêve pour leurs premières classe. Elles peuvent aussi, dans le cas des compagnies asiatiques, avoir recours à du personnel mal payé et, enfin, leurs moyens financiers leur permettent souvent de faire face aux augmentations de prix du kérosène, donc, aucune contrainte financière.
Le nerf de la guerre est toujours l’argent, il est devenu aujourd’hui difficile pour une compagnie aérienne de s’en sortir si elle n’a pas un soutien financier solide. Si, de surcroit, le prix du carburant monte en flèche, cela peut avoir une incidence. Les compagnies nordiques sont actuellement confrontées à de grandes difficultés. Les Islandaises Wow Air et Icelandair vivent une concurrence féroce de la part de plus grandes compagnies et cela les oblige à baisser le prix de leurs billets, ce qui rend difficile la maîtrise de leur budget. Parmi les lowcost, Norwegian est très endettée, ce qui en fait une proie facile pour une OPA. Alitalia est insolvable depuis un an et demi. Curieusement, les compagnies aériennes américaines ont réalisé des bénéfices record, grâce à des opérations de consolidation qui ont permis aux plus grandes d’entre elles (American Airlines, Delta et United Continental) de reprendre le contrôle sur les prix.
Gérard Blanc / Je pars