La campagne des européennes trouve son rythme de croisière. Les partis présentent leurs candidats et publient leurs programmes. Selon les prévisions, les europhobes pourraient gagner des sièges, aux dépens des partis traditionnels. La participation de la Grande-Bretagne reste un point d’interrogation. Dans un entretien accordé à Libération, l’écrivain Oliver Guez estime qu’il manque quelque chose d’essentiel à l’UE :
«Il existe des cultures nationales, régionales, mais une culture transnationale ou paneuropéenne, cela n’existe pas. … Moi qui voyage beaucoup, je réalise à quel point chaque pays est centré sur lui-même. Même les débats d’idées restent très nationaux, les cultures sont très cloisonnées. Peu d’auteurs émergent au niveau continental. … il n’y a pas d’imaginaire européen ! L’Europe n’a pas voulu ou pas su se définir. Elle n’a ni culture ni identité communes, ni héritage. Il existe bien une classe européenne transnationale cultivée, mais aucun imaginaire commun ne permet de toucher une population plus large.»