Comment chasser ses idées noires

Franquin, le dessinateur de Gaston Lagaffe, dépressif chronique, en faisant des albums fantastiques, baptisés « Idées noires », qui vous filaient le bourdon. Denis Inkei, préfère vous conseiller d’en finir avec les idées négatives dans un ouvrage intitulé « Je rumine moins, c’est parti « . Des ruminations responsable de maux de dos, d’estomac, de peau, de sommeil, et de maladies cardio-vasculaires.

Savez-vous ce que c’est que l’effet nocebo ? Sans doute pas. Vous connaissez, en revanche, l’effet placebo. Il vaut mieux donner de l’eau sucrée à un malade que rien du tout. Il a l’impression que l’on s’occupe de lui et qu’il peut guérir. C’est l’effet du mental sur le corps. L’effet inverse, c’est l’effet nocebo. Si vous n’avez pas confiance dans un médecin, le médicament qu’il pourra vous prescrire risque de ne pas être efficace. « La pensée est à la base de tout, même des réactions biologiques », explique Denis Inkei, dont il est difficile d’énumérer les compétences sans en oublier. Sophrologue, sportif de compétition, professeur d’arts martiaux, expert en développement personnel. 

Dans « Je rumine moins, c’est parti », il pose une question toute simple : N’est-il pas dommage de ressasser ses soucis sous la douche « au lieu de profiter de ce moment de détente agréable en sentant l’eau ruisseler sur sa peau ? ». Le problème, c’est que nous ne contrôlons pas nos pensées. 50000 à 60000 pensées nous traverseraient l’esprit chaque jour. Et au moins la moitié d’entre elles, soit autour de 30 000, sont non contrôlées… « Le problème avec un mental non contrôlé, c’est qu’il provoque une accoutumance à la pensée compulsive. A force d’oublier de choisir sur quoi porter notre esprit, on préfère laisser la machine aller toute seule. La paresse mentale, renforcée par la fatigue causée par un quotidien bien top exigeant, s’installe », constate Denis Inkei.  

Habituellement, les ouvrages prodiguant des conseils, pour bien manger, bien dormir ou apprendre une langue étrangère en trois mois, nous avons tendance à les refermer avant la fin du premier chapitre, et ne plus jamais les ouvrir.  « Je rumine moins, c’est parti » a l’avantage de se lire facilement et de ne pas être trop long. Et surtout, il vous interpelle : à quoi bon entretenir jour après jour autant de pensées négatives, d’autant que ce passé a des incidences sur notre présent. La rumination entretient le mauvais stress. Résultat, plus on est anxieux et plus on perd de l’énergie. « Ce qui vous fait dire que vous êtes heureux ou malheureux, c’est simplement la différence entre le nombre de pensées positives et celles qui sont négatives », assure l’auteur. 

Ce qui ne veut pas dire qu’il est ensuite facile d’appliquer les conseils donnés. Comme lorsque Denis Inkei écrit dans le chapitre intitulé « Stop aux autocritiques », qu’il faut annuler les pensées négatives. Il ajoute que «toute pensée positive maintenue 14 secondes dans votre mental change toute votre physiologie». Enfin, quand vous relâchez votre corps, votre mental s’apaise. 

Enfin, après l’effet nocebo, l’auteur nous remet en mémoire un autre mot assez peu usité : la sérendipité. C’est le fait de réaliser une découverte scientifique ou une invention technique de façon inattendue, dans le cadre d’une recherche concernant un autre sujet. Denis Inkei le traduit d’une autre manière : pour lui, c’est le fait de découvrir quelque chose de mieux alors que l’on cherchait autre chose de moins bien. La morale de cet ouvrage ? L’optimisme pourrait sauver le monde. A condition tout de même d’y ajouter une petite dose de magie. 

Ian Hamel

Denis Inkei, « Je rumine moins, c’est parti », Jouvence Éditions, 124 pages.      

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