Je viens de lire l’éditorial d’Infoméduse et comme Christian Campiche, je suis scandalisé par l’hécatombe des pensionnaires des EMS. C’est un scandale dont nous sommes tous responsables.
Qui a décidé que les EMS seraient gérés par le privé ? Les députés que nous avons élus. Qui ne s’est pas trop préoccupé de savoir ce que devenaient nos parents en EMS ? Nous. Qui a élu des responsables politiques incompétents? Encore nous. Nos politiciens sont d’aimables gestionnaires, des marins habitués à naviguer par petite brise. Par gros temps, il ne fut pas compter sur eux pour tenir la barre, c’est à dire prendre des décisions courageuses, mais impopulaires ! C’est la même chose pour les directeurs d’EMS, souvent dévoués, mais ils n’étaient pas formés à affronter une pandémie meurtrière. Ils ont fait face avec leurs moyens insuffisants et leur personnel débordé.
A chaque scandale, je me pose la question : qu’aurais-je fais à leur place, moi qui ne suis ni médecin ni gestionnaire de crise, comme tous nos élus ? J’aurais certainement cafouillé et raconté des mensonges pour cacher que je n’ai rien vu venir et que je n’étais pas préparé. Cela n’enlève rien aux responsabilités non assumées, aux négligences et aux erreurs aux conséquences dramatiques, qu’il faudra bien tirer au clair après la crise.
Le temps de la justice n’est pas encore venu. L’urgence, c’est de faire face aujourd’hui au drame de la morts de nos anciens dans des EMS à bout de souffle. C’est de prendre des décisions courageuses, d’engager tous les moyens humains, financiers et d’organisation.
C’est ce que nous devons exiger des dirigeants que nous avons élus et des responsables des structures hospitalières.
Marc Schindler, Alès
