Le pape François a publié dimanche sa nouvelle encyclique, nommée « Fratelli tutti ». Dans ce document consacré à la mondialisation, il préconise « la fraternité et l’amitié sociale ». Selon lui, « cette pandémie hors de contrôle a forcé à penser aux êtres humains, à tous, plutôt qu’aux bénéfices de certains ». Le quotidien irlandais Irish Examiner fait remarquer que l’Eglise catholique étasunienne emprunte un cap diamétralement opposé à celui du pape :
«Il serait intéressant d’assister incognito à une discussion sur ces questions entre le pape François et les dirigeants d’un catholicisme américain dont la ligne est de plus en plus droitière. Amy Coney Barett, candidate nominée par Trump pour siéger à la Cour suprême, est l’incarnation de cette tendance ; ce courant catholique épouse l’action de Trump visant à détricoter les acquis sociaux. Le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York et leader du catholicisme américain, a de facto apporté son soutien à la candidature de Trump en donnant sa bénédiction à la convention républicaine en août. Un tiers des catholiques aux Etats-Unis sont des latinos, et leur proportion est appelée à augmenter. Ils verront que le pacte faustien conclu entre leur Eglise et Trump ne tient absolument pas compte de leur situation.»