Qu’il soit question du coronavirus ou de la politique migratoire, les fausses nouvelles, le fonctionnement en vase clos de canaux d’information et la désinformation ciblée font aujourd’hui partie intégrante de la médiatisation – par le biais des chaînes vidéos et des réseaux sociaux, mais parfois aussi de la presse de qualité. Faut-il des rectificatifs? Le portail hongrois Azonnali trouve problématique que dans un souci de réfréner les théories conspirationnistes et les discours haineux, des réseaux sociaux signalent une contribution comme trompeuse et effacent certains comptes :
«Si je revendique le droit de pouvoir librement exprimer mes opinions, je dois accorder ce même droit aux autres, même si j’estime qu’ils tiennent des propos absurdes et invraisemblables. La politique d’une entreprise privée qui s’arroge le droit de faire un tri entre les déclarations qu’elle va relayer a une dizaine d’années de retard sur la réalité. Aujourd’hui, Facebook, Google, Youtube ou Twitter sont devenus le véritable reflet de l’opinion publique. … Supprimer quelqu’un de ces plateformes revient donc à l’effacer de l’opinion. Tandis que les dictatures et les régimes illibéraux prennent ouvertement d’assaut le bastion de la liberté d’expression, celle-ci est lentement mais sûrement minée par les grandes multinationales technologiques.»