Nuit et jour je relève
Les signes de l’espoir
Brodés au fil du destin
Dans le secret du jardin
Pour te les offrir
Au moment de ta venue
Avec mes amies les roses
De la Doyenne
A la plus jeune
Je partage le même vœu
Heureux des retrouvailles
Loin du temps douloureux
Des doutes et des chagrins
De l’an deux mille vingt
Ha !
Je nous vois déjà
Prises dans ta lumière
Recevant enfin
Ton nombre d’or
Avec intelligence
Art et aimance
Et non moins de volupté
Sous l’œil du calendrier
Par notre impatience
Et notre fièvre hantées
Nous nous exerçons
Sans discontinuer
A l’art de l’hospitalité
Pour mieux te recevoir
Malgré les discours
Fermes et formels
Sur ta nature incertaine
Et ta quiétude précaire
Nous brassons l’intemporel
Avec le temporel
Pour ne pas t’être
D’une importune humeur
Et si jamais
Après avoir quitté
L’année en cours
Et son temps amer
Nous redevenions
Tristes ou blêmes
Je te prie de pardonner
Nos états d’âme
Comme tu pardonnerais
A toi-même
Sois donc le bienvenu
Ô tout-nouveau !
Ô nouveau-né !
En dépit des ordonnances
Et des jugements
Qui nous empêchent
De ressaisir pleinement
Le ressort intime
De notre humanité
Nous n’aurions pas omis
De te nommer
ESPÉRANCE !
Maria Zaki (Inédit, Décembre 2020)
Photo©2020 Laurette Heim