Boeing et son Dreamliner, une cascade de couacs


PAR GERARD BLANC

Pas de chance pour Boeing. L’avionneur américain n’a pas fini l’année 2020 sur une note positive, malgré l’autorisation de reprise des vols de son modèle B737 Max. Boeing est maintenant confronté à un nouveau problème se présentant sur un défaut de fabrication de son fuselage qui serait susceptible de provoquer des défaillances potentielles en vol ou, au moindre des cas, de créer une usure prématurée de l’appareil.

Retour sur image. En 2019, l’avionneur américain, on s’en souvient, avait connu bien des déboires, non seulement à propos de son modèle B737 Max interdit de vol suite à deux crashs aériens mais aussi, au printemps et en été 2019, en raison d’une série malheureuse d’incident à propos de composants défectueux et de débris de métal trouvés dans les carlingues de certains Dreamliners, ces Boeing 787 de la dernière génération des gros porteurs du constructeur Boeing. Ces défauts accumulés auraient été dus à la cadence accélérée de  la chaîne de montage. La maladresse fut surtout de vouloir camoufler des défauts aux  compagnies aériennes et de procéder à des licenciements d’ingénieurs et de personnels qui avaient alerté la direction de ces défauts. La direction de Boeing avait admis avoir falsifié des documents qui présentaient à Air Canada leurs B787 comme étant sans faille.

Si le défaut dans le fuselage est connu depuis plusieurs mois, le constructeur américain avoue qu’il s’étend désormais à d’autres parties de l’avion. Des inspections poussées sur les Dreamliners nouvellement construits sont nécessaires. Comme toujours, la communication autour de ces nouveaux problèmes se veut rassurante. Les ingénieurs de Boeing et les autorités américaines de sécurité aérienne ont déterminé que le problème ne posait pas un risque imminent pour la sécurité.  Un porte-parole de la société a déclaré que les défauts en question se situaient là où la surface du fuselage n’est pas aussi lisse qu’elle est censée l’être. Ces zones peuvent créer de minuscules interstices où les sections du fuselage sont reliées entre elles et pourraient entraîner une fatigue structurelle prématurée qui nécessiterait des réparations importantes.

La découverte de ce nouveau défaut de fabrication sur les avions construits par Boeing en général et le Dreamliner en particulier a mis en alerte la FAA (Federal Aviation Administration) qui a ordonné le clouage au sol de huit de ces gros porteurs destinés à United Airlines, Air Canada et Singapore Airlines. L’agence américaine reste sur ses gardes. 

Pour l’instant, Boeing a suspendu les livraisons de son B787. 

Ajoutez à cela les nouvelles taxes imposées par l’administration Trump sur l’importation des pièces détachées des avions en provenance de la France, de l’Allemagne ou de l’Espagne et  vous avez une situation loin d’être enviable pour la société Boeing. 

Je pars

Sources : Les Echos/L’Usine nouvelle/Wall Street journal//Air journal

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